Le jour où la vie de Candy a changé

Le jour où la vie de Candy a changé



Image Manga  Candy rencontre son Prince de la colline. Cette belle illustration qui représente la scène où la vie de Candy a changé après l’apparition de ce jeune garçon. Cette rencontre a été une prise de conscience pour nos 2 protagonistes…Candy et Albert…

Candy dit en Cfs d’être y retournée à plusieurs reprises avec l’intention de le revoir … Nagita va exaucer son rêve en les réunissant à nouveau sur cette même colline, cette fois en tant qu’adulte roman Cfs page 231-235 … Où Candy et Albert décrivent mutuellement leurs émotions et leurs sentiments de se retrouver enfin à travers le bel échange de lettres que l’on retrouve dans l’épilogue…Lisons

Lettre de Candy à Albert

Son Altesse le Prince sur la Colline… Lettre 3

Le ciel bleu au-dessus de moi, mon prince à mes côtés … Je savourais ce moment de bonheur parfait lorsque le klaxon de la voiture de Georges, au pied de la colline, me ramenait à la dure réalité. Peuf ! Moi qui avais promis de parler de tant de choses au prince de la colline si je le retrouvait un jour ! Moi qui avais tellement de questions à lui poser …Que faisait-il ce jour-là sur la colline de Pony ? Pourquoi avait-il disparu si soudainement? Eh bien, je garderai toutes mes questions pour la prochaine fois que je le verrai. Pensez-vous que je me réjouis d’avance!

Ce jour-là, Prince de la Colline, tu viendras à la Maison Pony féter l’anniversaire de la jeune fille qui est mignonne quand elle sourit, et même quand elle pleure ! Pour cadeau, tu lui offriras des vacances. De longues vacances, et tu resteras longtemps, longtemps avec elle. Et tu lui parleras beaucoup, beaucoup ! Bon, en principe, ça devrait marcher...

Candy
Réponse de Albert : Mademoiselle Candy la Sorcière …Lettre 4….

Tu es si mignonne, quand tu souris. Ah, mais je sens que ton sort agit tout de même un peu … Depuis l’autre jour, je n’arrête pas de retourner dans le passé. Oui, c’est vrai …

Pourquoi étais-je suis allé sur la colline de Pony, jour-là? Et pourquoi en kilt ?

A cette époque, et en fait depuis bien plus jeune que cela, j’avais hérité de la position de chef du clan Ardlay. Depuis lors, il m’était interdit de sortir à l’extérieur, en raison de circonstances complexes. La famille Ardlay a toujours cru aux valeurs du sang. Mon père, William C. Ardlay, un homme d’affaires de génie, régnait sur le clan depuis son jeune âge. Néanmoins, après son décès brutal, la famille s’était retrouvée dans une situation délicate. J’étais le seul successeur possible, la loi de notre clan ne reconnaissant que la filiation directe, exprimée par le prénom William porté par l’aîné de la famille de génération en génération. La soeur aînée de mon père, grand-tante Elroy, ainsi que quelques autres personnes de grande sagesse, s’inquiétaient de voir d’autres familles lorgner sur la position de chef du clan.

Quand j’ai entendu cet instrument, je n’ai pas pu rester enfermé dans ma chambre sans rien faire. Je me suis mis en costume tradi- tionnel. La coutume veut que les jeunes assistent aux fêtes de famille dans une telle tenue. J’avais l’impression qu’il y avait moins d’anciens ce jour-là que lors des fêtes familiales à Chicago. Je me suis mis dans l’idée que si je descendais en kilt, personne ne me remarquerait… Evidemment, je n’avais pas fait trois pas hors de ma chambre que je suis fait attrapé et tancé vertement par grand-tante Elroy : « Vous oublies la place qui est la vôtre, jeune homme ! » Cela m’a mis dans une colère noire !

Bien qu’âgé de dix-sept ans, je n’avais aucune liberté. Je n’étais qu’un nom. Et mon nom marchait tout seul, il semblait plus vivant que moi ! Mais moi… moi, qui étais-je ?

Ma vie n’était qu’artifices et convenances.

Je savais conduire. Alors je suis sorti de la propriété. Évidemment, en kilt, difficile de passer inaperçu. Mais je n’ai réfléchi à rien. Je suis parti et c’est tout.

Je n’avais même pas d’argent sur moi. Pour la première fois de ma vie, l’air que je respirais avait le parfum de la liberté.

Et alors?

Je suis William Albert Ardlay! Voilà qui je suis! Ça vous défrise? (dérange) Venez donc me parler si vous avez quelque chose à me dire!

Voilà peut-être ce que j’ai crié tout seul au volant de la première voiture que j’ai trouvé au garage de la résidence. J’ai roulé au hasard…
Au bout d’un moment, je me suis arrêté sur le bord de la route, je suis descendu et j’ai grimpé sur une colline.

Pourquoi cette colline-ci et pas une autre ? Il n’y a pas de raison. Parce que sa taille, sa forme et sa hauteur correspondaient exactement à l’image que je me faisais d’une « colline », j’imagine.

Je me suis allongé dans l’herbe.

Le ciel était si haut… Je me suis senti comme absorbé dans le bleu. Les nuages, aux formes agréables, s’écoulaient…

Ils sont libres, eux…
Une vérité m’est apparue : oui, je pouvais bien aller où je voulais ; où que j’aille, je resterais toujours qui j’étais.

Je voulais être libre, mais je ne pouvais pas rejeter le fait que j’étais un Ardlay. Une chose était sûre, cependant : je ne voulais plus vivre aux ordres de personne. Personne ne me dirait plus ce que je devais faire. À partir de maintenant, c’était moi qui jugerais et déciderais de ma vie. A cette pensée, je me suis tout à coup senti plus léger.

Au même instant…

Une petite fille avec un visage renfrogné, la bouche tordue, est arrivée en courant à toute vitesse sur la colline.

Cette petite fille, c’était toi!

Je m’en souviens parfaitement : tu faisais de gros efforts pour te retenir de pleurer.

Je l’ai compris tout de suite. Tu te retiendrais jusqu’à ce que tu arrives au sommet de la colline, jusqu’à ce moment où tu croyais que tu serais toute seule.

Ton visage m’a tellement marqué.

Candy…

Jamais je n’avais vu quelqu’un pleurer de si bon coeur !

Jamais je n’avais vu un aussi joli sourire, aussi.

Je n’ai pu me retenir de t’appeler…

Ensuite, tu as cru que j’avais disparu, mais c’est à cause de Georges. J’ai vu que Georges arrivait par un côté de la colline. Alors je suis parti en courant par l’autre côté, pour lui échapper. Toi, tu étais en train de parler toute seule en montrant le bas de la colline.

La petite fille que j’avais rencontrée sur la colline. Je ne l’ai oubliée.

Quand je t’ai sauvée de la cascade, je t’ai immédiatement reconnue. cette croix que tu portais au cou, cette broche…

Et puis, tu n’avais pas beaucoup changé, soyons honnête (ne sois pas fâchée, voyons…    ).

Tu m’as raconté ta vie, et j’ai pensé : Cette fille, je peux faire son bonheur. Je veux faire son bonheur…

Oui, si je veux, je peux faire son bonheur...